Maela Paul

Maela Paul est née en 1947 en Normandie. Elle réside actuellement à Perpignan.

Docteur en Sciences de l’Education, elle a publié quelques ouvrages de référence sur l’accompagnement :

  • « L’ Accompagnement, une posture professionnelle spécifique » (L’Harmattan, 2004)
  • « La Démarche d’accompagnement » (De Boeck, 2016).

Elle est également l’auteur de deux ouvrages en littérature :

  • « La Petite Colère » (2010)
  • « L’Homme à la peau de soie » (2013)

Lors de ses recherches sur l’accompagnement, Maela a beaucoup été inspirée par Homère (en grec ancien « le compagnon ») et par là même par la fabuleuse Odyssée d’Ulysse. Et c’est cette « odyssée » que procure un breuvage magique et l’union qui lui est associée qui a été ici inspiratrice du poème de Maëla « O Circé, qu’avons-nous franchi-là ? ».

Ayant un travail textile autour des plantes magiques de l’Odyssée, Maela a accepté de me confier ce poème pour créer ce livre d’artiste !

 

Quelques extraits de « La Petite Colère »

– Et s’il revenait un jour, que faut-il lui dire ?

– Dites-lui que je l’ai attendu : que je l’ai attendu jusqu’à ce que l’attente se convertisse en horizon.

– Et s’il interroge sur ce que fut la dernière heure ?

– Dites-lui que ma bouche en libérant mon souffle a esquissé un sourire…

– Et s’il s’en étonne ?

– Dites-lui que le souvenir de son visage me l’a inspiré…

– Et s’il demande quelles furent vos dernières paroles ?

– Dites-lui que j’ai chanté : aux marches du palais… et…

– Et ?

– Dites-lui merci… oui, dites-lui que je lui dis merci…

©Maela Paul

Combien de terres me faudra-t-il traverser, les bras tendus dans l’obscurité, l’espérance de toi au bout des doigts ? 
Jour après jour déjouant la mort qui rôde, combien de lunes me faudra-t-il pour m’arracher à toi ? 
Combien de nuits faut-il user de leur encre pour creuser la saignée par où passera notre histoire ? 
Combien de jours aux lumières fades faut-il épuiser pour qu’il n’y ait plus de larmes à retenir ? 
Qui sait ce que voient les yeux quand la lumière les trahit ?
Et quand nous ont quittées les harmonies qui habillaient nos voix, que nous reste-t-il, à nous les humains, que cette voix souterraine creusant à l’intérieur de soi ses galeries de silence ? ©Maela Paul

Le jour ne se lève pas.
Une brume épaisse pèse sur le sol. 
Accrochée à l’humidité de la nuit, mêlée aux herbes.
Pas un souffle. 
Le jardin est semblable à un grand cri noué dans la gorge.
A un sanglot arrêté sur l’écorce du temps…©Maela Paul

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