Poème païen

Ce poème de Grégory Rateau est accompagné de gravures de Danielle Péan Le Roux.
Il a été traduit en roumain par Mme Doina Marian, directrice du Centre culturel roumain de Paris.
L’ouvrage a été imprimé sur un papier BFK de Rives, composé et mis en page en Corbel de corps 14.
L’emboîtage a été réalisé par Danielle Péan Le Roux.
Le tirage est de 10 exemplaires.
Tous sont signés au colophon par les artistes.

Achevé d’imprimer le 10 octobre 2021 à Vannes,
pour les éditions de l’œil de la méduse.

« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage traversé çà et là par de brillants soleils ». Ce vers de Baudelaire ne cesse de me revenir en lisant le Poème païen de Grégory Rateau. Parce que lorsqu’il écrit, ce sont des tourmentes, parfois âpres et violentes, ou soudain traversées de fulgurances, de douceur, de tendresse…

Grégory Rateau, c’est un poète qui s’incarne, un corps qui rédige faisant coïncider ses vibrations avec les mots pour mieux traquer la vérité en eux… Son écriture sonne vrai. Et beau, comme un impromptu de l’imaginaire. Elle bouleverse. Elle inonde de lumière les chemins tourmentés des origines, le décompte des victoires ou des défaites, les vertiges entre l’espoir et l’infini du vide quand les urgences assaillent l’âme, à l’heure où tombent les masques…

Grégory Rateau, c’est une pensée sondant l’obscur d’où renaître à la lumière. C’est une langue qui dit l’enchantement des silences, la magie des liens foudroyants et intenses comme des histoires d’amour. C’est une poussière d’étoiles tapie dans son regard, et qui s’attarde dans ses mots. Enfin c’est un monde à lui seul, où l’ineffable naît d’empreintes mêlées et de mythologies innées.

Il est ainsi des univers que l’on reconnaît, nimbés de légendes intimes et qui sont autant de promesses d’une odyssée en sursis. Comment dès lors s’étonner de l’attention de Danielle Péan Le Roux si sensible aux traversées du temps ! Les entrelacs de son fil d’or semblent vouloir nous guider parmi les errances d’une quête poétique où le présent se nourrit d’un passé, et s’ouvre sur un futur.

Ce fil d’or nous entraîne vers des résonnances intérieures, un élan et un souffle animant une matière vaporeuse pour évoquer des multitudes, des solitudes, des ailleurs. On se laisse conduire par les ramifications d’or, on arpente des sensations, des rêves, des infinis, tout un extraordinaire qui s’offre à qui veut encore à le voir.

Il est des rencontres qui insufflent la vie au creux des pages et nous enseignent avec grâce la saveur de l’immortalité. Celle de l’art.

Merci à vous deux.

Marie Driot, avril 2022

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