On me reprochera…

Un recueil de Denis Tellier



En première de couverture une œuvre de Maro « Personne ne sait ce qui traverse les yeux ».

Et en quatrième de couverture ce texte de Laétitia Garnier :

On me reprochera… la lumière une et édifiante du Jugement dernier aurait-elle sonné ? Non… Denis Tellier se détourne des figures aveuglantes du spectacle généralisé et s’exprime dans l’éclat irradiant et pluriel
des lucioles pasoliniennes. Chaque fragment déploie vertigineusement une langue portée à son incandescence et ouverte sur des parcelles d’humanité qu’elle soulève dangereusement, poétiquement. Des lieux, des actes, des visages sont convoqués dans un paysage qui laisse toute sa part créatrice à l’humour, à la sensualité, au jeu – un jeu non gratuit œuvrant comme une modulation vibrante et joyeuse des coordonnées usuelles de la signification et de la bien-pensance.
Alors, dans l’immanence du tracé et des sonorités, une voix est conquise qui libère la vie là où elle est autrement niée, inexplorée, désavouée.
Création, Résistance, c’est leur conjugaison intempestive que dessine dans une amoureuse et fulgurante présence le geste de l’auteur.


Et quelques extraits d’un retour de lecture de Marie Driot :

Son nouveau recueil offre pêle-mêle une suite d’aphorismes, une chronique des mythes et mystifications des précédentes décennies, une ballade plus ou moins pathétique en ce siècle, un conte moral – mais pas moralisateur -, une chanson de gestes – volontiers déplacés -, un pamphlet rigolard déboulonnant certaines élites aspirées par le vide, un livre de la jungle urbaine, une feuille de température accusant une croissante froidure entre les humanoïdes… « et Jean passe » ! – j’espère que l’auteur me pardonnera cet emprunt.

Il ne fait aucun doute que chaque époque connaît des épisodes funestes, voire ignobles, et que la littérature n’advint que pour mieux les vomir ou les dépasser. Aussi, tout en scrutant le passé, Denis Tellier admire-t-il du coin de l’œil les plus brillantes étoiles de ses galaxies – littéraire, picturale ou musicale. Impossible de ne pas déceler dans son inventaire éclectique – et si proche de nos madeleines de Proust – son goût pour la grandeur et l’absolu, car les fantômes d’hier s’y avèrent d’une autre dimension que bien des vivants d’aujourd’hui…


Le retour de lecture de Pierre Macris :

« On me reprochera… », apologie d’une désinvolture pailletée de drôlerie et vrai morceau d’habile éloquence. Marteler ainsi le décompte détaillé de charges astucieusement explosives face à l’horizon qu’on suppose implicitement borné des conformismes, c’est démarquer sa singularité et la revendiquer. Mais quel est cet être spécial qui intercepte tout si différemment, dit « bonjour à n’importe qui ! » et propulse une telle sensibilité brute à fleur de peau ? La réponse reste à trouver. Ce journal de bord est malin, jubilatoire. On a vite compris que les discernements de son auteur ont pris depuis longtemps la hauteur nécessaire. Et puis il y a la richesse des parcours, des lectures, des contacts, des expériences, des apprentissages. Bizarrement la forme brève présente un concentré d’universel très ancré dans le quotidien parfois le plus terre à terre et toujours libéré sous forme d’un feu d’artifice où la pluie des bouquets en couleur masque les fleurs noires.


Le retour de lecture de Chantal Flament :

« On me reprochera… », quelque peu atypique, il condense cependant l’état d’être de Denis Tellier. Un va et vient entre sensibilité profonde et humour.

Bourré de clins d’œil culturels pour notre génération, comme d’images très tendres et touchantes, ce livret met à nu ce que doit être la pensée en marche, au quotidien, d’un être pas si commun. Si tu pleures à une évocation, tu ris aussitôt à la prochaine.

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :